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I Love Mes Cheveux – Traductions et circulations transculturelles de la littérature féminine africaine et caraïbéenne – avec Bernard De Meyer

Ce lundi 24 mars 2025, nous recevions, en coproduction exceptionnelle avec La Méridienne (et ce même si Mélissa Wyckhuyse n’apparaît pas sur la photo : on l’entend bien dans la seconde partie de l’émission, avec questions tenaces et perspicaces), le professeur Bernard De Meyer (U. of KwaZulu Natal, Afrique du Sud), chercheur invité par le laboratoire ICD pour un mois.

Bernard De Meyer co-organise notamment, à l’occasion de son séjour, une journée d’études intitulée Traductions et circulations transculturelles de la littérature féminine africaine et caraïbéenne et qui se déroule le jeudi 27 mars 2025 (site Tanneurs, salle 127). Le programme détaillé se trouve ici.

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Il donnera également, le mercredi 2 avril 2025 à 17 h (site Tanneurs, salle 051), une conférence intitulée « AU VOLEUR ! » QUAND RAVALOSON DEVIENT DAHALO, sur le roman de l’écrivain malgache Johary Ravaloson, Vol à vif.

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Avec lui, nous avons parlé de traductions, d’interculturalité, des langues et cultures “étrangères”, en épluchant un peu le programme de la journée d’études.
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Attention, le podcast démarre au bout de 40 secondes…


Le mot du jour

Aujourd’hui, je me suis contenté de vous renvoyer à un article de 2017 écrit par Pascal Engel sur la traduction anglaise (E. Apter et al., 2015) du Dictionnaire des intraduisibles (B. Cassin et al., 2004). — Je conseille de le lire en complément du post Facebook de samedi matin du grand traducteur Claro (compte des Editions Inculte).

Voici ce qu’écrit Pascal Engel en déballonnant le mythe des concepts philosophiques si complexes qu’ils ne peuvent pas du tout avoir de traduction :

Mais c’est une banalité qui ne mérite pas qu’on la monte en épingle : Dasein ou Aufhebung ne sont pas plus – mais aussi pas moins – difficiles à traduire que la saudade portugaise ou la sprezzatura italienne. Il est possible que l’on ne puisse comprendre le premier terme qu’en écoutant du fado et le second qu’en contemplant des Milanais marchant dans les rues de leur ville, mais qu’y a-t-il de mystérieux à constater que nombre de termes philosophiques classiques requièrent toute une explication (certainement plus difficile que pour ces termes chargés culturellement, et ce vocabulaire en est la preuve) qui passe par toute une histoire ? Certes, il faut une bonne connaissance à la fois de Heidegger et de la langue allemande pour comprendre Dasein et de Hegel pour Aufhebung, et ces termes sont difficiles à traduire, mais on les a traduits (pour ma part, je trouve que être là et relève ne sont pas de si mauvaises traductions). Une fois qu’on m’a dit que la saudade est une certaine tonalité mélancolique propre à la culture lusitanienne, de quoi ai-je besoin de plus ? de lire Pessoa ? d’écouter Amalia ? de manger du bacalhau ?


La playlist du jour

  African Sunset / Zap Mama (1997)

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Madagisakara / Caylah (slam gasy) (2016)

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Space Oddity / cover de David Bowie par Gail Ann Dorsey & -M- (2022)

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Yo Soy el Punto Cubano / Celina y Reutilio (1956)

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Bounce / Yemi Alade (2019)

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Le livre traduit du jour

Cette semaine, en raison de la coproduction avec La Méridienne, deux livres pour le prix d’un !

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Bernard De Meyer a lu un extrait de Mère à mère de Sindiwe Magona (Mémoire d’encrier, 2024), traduction Sarah Davies Cordova.
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Guillaume Cingal a lu un extrait d’une des nombreuses traductions de Sika Fakambi, le début de la nouvelle de NoViolet Bulawayo, “Snapshots”, in Snapshots (Zulma, 2014).

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